dimanche 20 septembre 2009

Lost 5.01 & 5.02 récapitulation



* Ça démarre fort avec une très belle scène d'introduction qui n'est pas sans rappeler la présentation de Desmond saison 2. Et on voit que les bonshommes s'améliorent en termes de storytelling. Deux des pans principaux de cette saison sont tout de suite introduits : la DHARMA Initiative et le voyage dans le temps. Daniel Faraday devient en très peu de temps l'homme fort, sur lequel on peut compter, celui qui fait avancer la narration à lui tout seul (malgré le fait que tous les rescapés doivent plus ou moins "suivre le mouvement"), comme John Locke par exemple au début de la série.

* On oublie (presque) le concept de "centricité" de chaque épisode. On suit en parallèle pérégrinations off island/on island et je pense que ça comble les gens très attachés à Lost (par contre pour ceux qui ne suivent qu'en pointillés je pense que c'est terminé, à partir de maintenant il faut connaître la série sur le bout des doigts pour pouvoir suivre). Plus vraiment de flashbacks/flashforwards, ou peut-être, que des flashbacks/flashforwards en continu au point que tout cela devient très relatif et plus si important.

* D'autant qu'un nouvel acteur majeur de la série entre en jeu : le voyage dans le temps pur et dur. On avait déjà assisté (via Desmond) à une sorte de time-travel sickness qui pouvait apparaître au moment où on entre/quitte l'île. La conscience de l'individu "saute" dans le temps tout en restant prisonnier de son propre corps. Dans cette saison 5 l'île a "délogé" les survivants du vol 815 + les employés de Widmore + Juliet (mais pas les Autres) de la flèche du temps de l'île. L'île disparaît/réapparaît n'importe où, n'importe quand (dans sa propre histoire) ce qui entraîne beaucoup d'excitation et de complications. La première règle a été édictée par Faraday (et Mrs Hawking en prévision dans la saison 3 mais il faudra que je revienne là-dessus) : on ne change pas le passé DONC le futur. Cuse & Lindeloff nous assurent qu'ils veulent approcher le voyage du temps d'une façon un peu inédite pour éviter les sempiternels écueils des paradoxes temporels et du futur qui change. Parce que si Sawyer ou Locke peuvent remonter dans le temps, aller parler à Sawyer ou Locke du passé et leur dire ce qu'ils doivent éviter de faire le futur devient tout de suite multiple, très relatif et perd donc au final de son poids. Je fais partie de ceux qui s'inquiètent que cette histoire de voyage dans le temps amène au point-mort où un homme voyagera dans le passé, empêchera le vol 815 de se crasher et que la série se terminera sur ce statu-quo mou du genou. L'idée de la boucle temporelle traîne dans beaucoup de têtes depuis un moment maintenant. Néanmoins Cuse & Lindeloff nous prouve bien qu'ils veulent éviter de tomber dans ces pièges.

* Malgré ça il est sûr qu'il faut être un minimum intéressé par la SF et le fantastique (totalement recrédibilisé aux yeux de tous depuis que des types comme Del Toro ont prouvés que cela pouvait avant tout être un tremplin et qu'avec un peu de sérieux on pouvait très bien l'utiliser) pour digérer la pilule de cette nouvelle saison. Chaque année Lost se réinvente. Cette année la série prend clairement une direction définitive. Plus de retour en arrière possible (ahahah). Beaucoup de gens ont dû perdre ce goût depuis la première saison. Moi, ça me convient bien. Après la 4ème saison pleine de promesses (et d'épisodes sublimes comme The Constant ou The Shape of Things to Come) mais aussi complètement bousillée par la grève (beaucoup trop courte, terminée quand même mais bâclée ; j'ai du mal à la considérer comme une saison à part entière) Lost reprend quand même avec beaucoup d'assurance.

* Le deuxième épisode remet les choses à leurs places. On reprend apparemment le principe d'un épisode centric. On assiste à beaucoup d'événements prévus mais pas inintéressants néanmoins. Hors de l'île Sayid joue aux espions à travers la planète et les Oceanic 6 vont tenter de retrouver le chemin de l'île. Ma peur s'est estompée. Le problème à la base de la création de la saison 4 (ce que je croyais qui serait le cas pour la 5ème), à savoir nous amener d'un point A à un point B clairement identifiés, ne se répète pas. On island/Off Island on suit deux chemins bien distincts mais qui avancent quand même malgré tout "vers le futur" (ça commence à devenir coton). Ils ne s'apesantissent pas à nous parler d'histoires chiantes dans le passé qui ne sont pas principales. Cuse & Lindeloff affirment qu'au vu du peu d'épisodes qui leur restent (c'est leur choix) on va passer à la vitesse supérieur au niveau de la distillation de l'histoire (et de la résolution des mystères peut-être ?).

* C'est rassurant. Car pour le moment je ne m'emballe pas trop. L'île nous permet de visiter beaucoup de parts d'histoires sombres de son propre passé par son nouvel état (Black Rock/Rousseau's Team/DHARMA days/Natives/etc.) mais j'espère éviter l'aspect "compil", le best-of des meilleurs moments de l'île. Par contre si le dispositif est bien utilisé on pourrait se retrouver à en apprendre sérieusement plus sur le passif de l'île, sur comment nous en sommes arrivés là aujourd'hui. De ce que nous révèlent Cuse & Lindeloff nous n'auront heureusement pas attendre toute une saison pour atteindre les retrouvailles. D'ici la mi-saison l'île va probablement se stabiliser (mais où et quand ?) et les Oceanic 6 vont plus ou moins réussir à atteindre l'île. C'est un énorme soulagement pour moi. Une saison entière à suivre les Oceanic 6 qui tentent de rentrer et les quelques rescapés survivants qui rebondissent à travers le temps comme des ballons, ça me saoulerait par avance.

* Au final une très bonne ouverture. On perd probablement beaucoup de spectateurs en chemin (pire season premiere de l'histoire de la série, mais aussi face à American Idols c'était tout à fait prévisible) mais la série semble réellement prendre un nouveau souffle. Pas de quoi s'emballer pour le moment, je le répète. J'attends la mi-saison (17 épisodes donc 8 donc c'est quand même court et tant mieux d'ailleurs) pour donner un véritable avis qualitatif. Ce qui est sûr c'est qu'une nouvelle fois on part pour un grand tour de manège (aaaah Cloverfield...).




* Quelques observations, brièvement :
- Daniel Faraday is the man, encore une fois.

- Un nouveau mystère apparaît en fin d'épisode 2. En effet qui sont ces British tout droit sortis de la WWII ? Il y a une photo promo d'un d'entre eux qui est superbe d'ailleurs.

- Il semblerait qu'on soit à court de redshirts (après le drôle de massacre de la Team-Locke dans le 4.09). Cuse & Lindeloff confirment. Franchement, il était temps.

- Quand même, retour de Mrs Hawking. Après des années de spéculation qui lui auront valu le statut de personnage le plus mystérieux et intéressant de Lost pour environ 5 minutes d'apparition ("Flashes before your eyes", saison 3).

- A chaque début de saison Desmond prend un rôle tout nouveau et à chaque fois plus époustouflant. Taper sur le bouton toutes les 108 minutes pour sauver le monde (Saison 2) et ensuite tourner la clé (ce qui semble avoir son importance) / Avoir des flashs du futur (Saison 3) / Voyager un peu dans le temps et mine de rien permettre le sauvetage des Oceanic 6 (Saison 4) / Daniel Faraday lui dit clairement qu'il est "unique et magique et qu'il doit aller rencontrer sa maman" (qu'est ce que je me suis marré). Faraday serait-il le petit de Mrs. Hawking ? En tout cas j'ai hâte du prochain Desmond-Centric qui sera probablement énorme comme toujours (c'est pour cette semaine apparemment).

- Benjamin Linus (moins vu mais toujours aussi cool) confirme que John Locke garde une importance majeure dans la partie malgré le fait qu'il soit mort (il dit à la bouchère que s'il ne fait pas attention au corps tout ce pour quoi ils travaillent n'aura servi à rien). Ce qui semble appuyer la théorie du sacrifice de Locke et de son probable retour sur l'île sous forme d'entité puissante.

- Sun & Widmore ça pourrait être bien cool. Il faudra attendre pour que ça devienne réellement bandant.

2 commentaires:

Geoffo a dit…

C'est cool je peux enfin lire tes critiques maintenant. Un peu comme si j'avais voyagé dans le passé ahah.

Hugues Derolez a dit…

Mouahahah. J'espère que tu commenteras à l'occasion !