MARK MILLAR & JOHN ROMITA JR. - KICK-ASS
Pourquoi devenir un super-héros ? Après tout, ça enclenche beaucoup de soucis. En général c'est une question qui ne se pose pas : Peter Parker a été mordu par une araignée aux propriétés
étranges, sans ça, il aurait vécu sa vie comme tout un chacun. Mark Millar s'interroge sur ce qui aurait pu se passer si Peter Parker (dans le sens d'une incarnation de l'image du jeune boutonneux sans grand avenir ni grand succès) n'avait pas été mordu par l'araignée. Mais qu'il ait tout de même décidé de sauver le monde.
En tabassant un groupe de Porto-Ricains Dave Lizewski deviendra une star de YouTube. Kick-Ass.
Cette mini-série (prévue au départ pour six numéros mais, vu ses records de vente, s'allongera fort probablement) dont nous sommes encore aux balbutiements narre les exploits de Dave Lizewski, sans maman et sans grand talent, et ce qu'il est prêt à sacrifier pour devenir un héros. Depuis quelques années Millar harangue les foules en rapprochant les surhommes de notre quotidien, de l'Amérique contemporaine, de notre jeune siècle.
Il avait, entre autre, repris avec brio le flambeau de The Authority après le départ de Warren Ellis, créateur de la série. Il y parodiait avec doigté Jack Kirby, héraut boulimique de l'âge d'or des comicbooks qui inventait une quinzaine de héros par semaine. Avec The Ultimates l'auteur réutilisa le principe des Vengeurs, les meilleurs de tous les superhéros, dans une Amérique post-9/11 sinistre et cynique. Dernièrement, c'est avec Civil War que Millar a encore fait parler de lui. Dans ce tentaculaire cross-over une question simple était posée à la population surhumaine : Enregistrez vous, signez le Super-Human Registration Act, donnez votre identité ou vous deviendrez un ennemi du gouvernement. Un affrontement d'opinion entre Iron-Man & Captain America, deux des plus grandes icônes Américaines made in Marvel. Ce sont ces mêmes événements qui entraîneront un peu plus tard la chute du bastion moral qu'était Captain America, assassiné sur les marches du palais où l'attendait son procès...
D'un principe naïf et déroutant l'équipe créative entame un travail brutal et captivant. Rapidement Dave devient émouvant; encore petit garçon couvé par son père. En enfilant pour la première fois son costume Kick-Ass se fait botter le cul. Et passe plusieurs mois à l'hôpital. C'est via myspace qu'on lui confiera ses premières missions et c'est avant tout pour impressionner une camarade de classe que Dave prendra autant de risques. La spirale de violence dévore vite le peu de sécurité qu'on a pu trouver dans ces quelques numéros.
En écartant tout mysticisme, tout patriotisme, Millar s'aggripe non pas à l'image du héros mais à ce qui la sous-tend. A ses rouages. Pourquoi devenir un héros, qu'est ce qu'il en coûte, qu'a-t-on à y gagner ? Des questionnements bêtas abordés de manière frontale. Les décennies passant il est de moins en moins question de la population qu'un superhéros peut sauver et de plus en plus de tracas, de qui le superhéros veut réellement sauver, de ce qu'il a à craindre, de jusqu'où il ira pour payer ses factures. Ce sont bien plus des gamins qui se bousculent que de véritables exemples. Car, et c'est ce qui se dessine avec le temps et les pages de Kick-Ass, la principale question est dorénavant celle-ci : quelles sont les limites ?
Puis-je réellement être au dessus des autres ?
étranges, sans ça, il aurait vécu sa vie comme tout un chacun. Mark Millar s'interroge sur ce qui aurait pu se passer si Peter Parker (dans le sens d'une incarnation de l'image du jeune boutonneux sans grand avenir ni grand succès) n'avait pas été mordu par l'araignée. Mais qu'il ait tout de même décidé de sauver le monde.
En tabassant un groupe de Porto-Ricains Dave Lizewski deviendra une star de YouTube. Kick-Ass.
Cette mini-série (prévue au départ pour six numéros mais, vu ses records de vente, s'allongera fort probablement) dont nous sommes encore aux balbutiements narre les exploits de Dave Lizewski, sans maman et sans grand talent, et ce qu'il est prêt à sacrifier pour devenir un héros. Depuis quelques années Millar harangue les foules en rapprochant les surhommes de notre quotidien, de l'Amérique contemporaine, de notre jeune siècle.
Il avait, entre autre, repris avec brio le flambeau de The Authority après le départ de Warren Ellis, créateur de la série. Il y parodiait avec doigté Jack Kirby, héraut boulimique de l'âge d'or des comicbooks qui inventait une quinzaine de héros par semaine. Avec The Ultimates l'auteur réutilisa le principe des Vengeurs, les meilleurs de tous les superhéros, dans une Amérique post-9/11 sinistre et cynique. Dernièrement, c'est avec Civil War que Millar a encore fait parler de lui. Dans ce tentaculaire cross-over une question simple était posée à la population surhumaine : Enregistrez vous, signez le Super-Human Registration Act, donnez votre identité ou vous deviendrez un ennemi du gouvernement. Un affrontement d'opinion entre Iron-Man & Captain America, deux des plus grandes icônes Américaines made in Marvel. Ce sont ces mêmes événements qui entraîneront un peu plus tard la chute du bastion moral qu'était Captain America, assassiné sur les marches du palais où l'attendait son procès...
D'un principe naïf et déroutant l'équipe créative entame un travail brutal et captivant. Rapidement Dave devient émouvant; encore petit garçon couvé par son père. En enfilant pour la première fois son costume Kick-Ass se fait botter le cul. Et passe plusieurs mois à l'hôpital. C'est via myspace qu'on lui confiera ses premières missions et c'est avant tout pour impressionner une camarade de classe que Dave prendra autant de risques. La spirale de violence dévore vite le peu de sécurité qu'on a pu trouver dans ces quelques numéros.
En écartant tout mysticisme, tout patriotisme, Millar s'aggripe non pas à l'image du héros mais à ce qui la sous-tend. A ses rouages. Pourquoi devenir un héros, qu'est ce qu'il en coûte, qu'a-t-on à y gagner ? Des questionnements bêtas abordés de manière frontale. Les décennies passant il est de moins en moins question de la population qu'un superhéros peut sauver et de plus en plus de tracas, de qui le superhéros veut réellement sauver, de ce qu'il a à craindre, de jusqu'où il ira pour payer ses factures. Ce sont bien plus des gamins qui se bousculent que de véritables exemples. Car, et c'est ce qui se dessine avec le temps et les pages de Kick-Ass, la principale question est dorénavant celle-ci : quelles sont les limites ?
Puis-je réellement être au dessus des autres ?
La 3ième issue est disponible depuis peu chez Marvel Icon. On parle d'une adaptation au cinéma (chapeauté par Mark Millar) qui serait déjà en bonne voie.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire