mardi 10 août 2010

Lost, l'épilogue, (ultime) récapitulation




* The New Man in Charge est 12 minutes inédites de Lost qui constitue en quelque sorte un épilogue, une dernière salve de réponses amenées (à la cadence d'une mitraillette) avant de s'éteindre définitivement. Les derniers instants donc, pas indispensable mais dont il serait dommage de se priver.

* Douze minutes et ça a un goût de trop peu, forcément. On y croisera quelques têtes connues mais pas trop. Et surtout on y visionnera le dernier film d'Orientation de la DHARMA Initiative qui nous était inconnu jusque là (celui de l'Hydra Station, la station d'étude zoologique, sur la petite île adjointe à l'île principale) ; belle ingéniosité donc pour apporter un peu de satisfaction au public de fan hardcore de la série qui la titille jusque dans ses plus nébuleux détails. Ca passera par dessus la tête de certains, ça en comblera d'autres. Bref retour sur ce qu'on nous apprend donc (même si, honnêtement, à l'heure qu'il est, tout ça me semble désuet, d'une époque déjà révolue, le fantôme d'un souvenir d'un vieux jouet de mon enfance) :

* La DHARMA Initiative est dissoute depuis bientôt 20 ans ; ça semblait logique. Deux pauvres types sont quand même toujours à leurs postes, à Guam, et remplissent des palettes de nourriture destinées aux stations DHARMA sur l'île (voir saison 2 où l'une de ces palettes est trouvée par les rescapés). Dans l'habituelle posture méta-coquine, les deux pauvres hères réclament des réponses. Ils en auront. Un peu. Après tout, personne ne veut voir toute la cosmogonie de Lost anéantie par des réponses aux moindres interrogations. Le mystère y était avant tout une posture, un moteur, presque une fin en soi.


* Les ours polaires, comme on pouvait s'en douter, étaient amenés sur l'île Hydra puis transportés vers la station The Orchid probablement pour tourner la Frozen Donkey Wheel (ce qui déplace l'île et les téléportent dans le désert Tunisien) dans une chambre où il fait très froid. Leur soi-disant immunité à l'électromagnétisme prouve leur utilité.

* Le Hurleybird qui aurait crié le nom "Hurley" en passant au-dessus des têtes des rescapés serait une altération biologique, un mutant, une expérience aussi rigolote qu'inutile.


* Pierre Chang ne veut pas qu'on dévoile son identité, c'est sûrement un garçon très secret et ses activités qui naviguent entre parapsychologie, sciences ésotériques et physique quantique hardcore doivent l'obliger à garder profil bas face à la population. Il finira finalement par utiliser plusieurs alias, tel que Marvin Candle ou Edgar Halliwax dans les autres vidéos d'Orientation. Quelqu'un a dû cafter.

* La Room 23 était donc utilisée pour laver le cerveau et interroger les hostiles sur leurs profondes convictions et leurs buts (sans pour autant que les sujets s'en souviennent, permettant à la trêve entre la DHARMA et les Autres de perdurer). Karl, le petit ami d'Alex, en fait les frais dans la saison 3.


* Sur l'île les enfants ne naissent plus depuis la fin des années 70 (on voit Juliet mettre au monde Ethan durant son voyage temporel entre '74 et '77). Pire, les femmes enceintes meurent avant terme. Sauf, étrangement, Claire et son fils Aaron. Peut-être parce que ce bébé était important (même si on ne nous l'a jamais prouvé, Aaron est au mieux un bébé ennuyeux et plutôt laid) ou peut-être seulement parce que Claire est arrivée sur l'île alors qu'elle était presque à terme et qu'elle n'a pas eu le temps d'être "imprégnée" par les débordements électromagnétiques de l'île qui mettaient fin aux jours des femmes enceintes sur l'île. Pourquoi cela s'est déclenché après la fin des années 70 ? Peut-être à cause de l'explosion de la bombe à hydrogène ou je ne sais exactement quel incident dans l'une des stations DHARMA.

* On retrouve Walt et on nous répète qu'il est spécial. Il tue les oiseaux par la pensée et... c'est à peu près tout ce qu'il sait faire en fait. Déception pour beaucoup de monde, de ce côté on apprend rien, si ce n'est sûrement que Walt est spécial parce que c'est tout, c'est magique, des fois c'est comme ça dans la vie. Walt a des pouvoirs. Il pourrait notamment aider son père et sûrement les autres âmes "coincées" sur l'île. De ce fait ses pouvoirs se rapprochent un peu de ceux d'Hurley (qui communique avec les morts) voire de ceux du Man in Black (qui communiquait également avec les morts, surtout sa mère et Jacob). Peut-être donc que Walt fait partie de la même lignée, celle destinée à avoir un grand destin sur l'île, à la protéger (ou la détruire).

* Michael Emerson (aka Benjamin Linus) porte encore une fois le court épisode sur ses épaules, avec grâce et désinvolture. Il est très émouvant quand il nous annonce (qu'enfin) il a des amis.

* Et Hurley qui dit "dude" à tout va, pour changer, propose à tout le monde de rentrer chez soi et je ne peux m'empêcher d'y voir une petite promesse pour l'avenir. Un jour nous aussi on retrouvera l'île, Lost, et espérons seulement que ceux qui en seront aux commandes à ce moment là (Damon Lindelof et Carlton Cuse ont dit en avoir fini avec Lost, pour le moment du moins, jusqu'à ce qu'ils soient rattrapés par l'appât du gain peut-être) ne seront pas des gros nuls. Disney détient les droits de Lost dorénavant. Difficile d'imaginer qu'ils ne se décident pas un jour à gagner quelques dollars sur cette franchise si décriée et si adorée, si malmenée mais qui jusqu'à son final aura toujours fait parler.

* Voilà 12 minutes qui étaient satisfaisantes. Namaste, et bonne chance.

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