Les animaux sont éternels. La femme, l’homme. D’ici vingt ans les enfants auront disparus le monde aura chuté ; l’Angleterre reste imposante. Dernier bastion de vie. D’attentats. D’emprisonnement. D’extermination. Quand l’enfantement s’apprête à renaître le silence s’en empare. Les images filiformes creusées et pourries par leur propre maquillage ornent les autobus, là aussi, en silence. L’instant d’après, les cris grésillent et la révolution fait un pas nouveau. Le mal est grand visible. Les vies toutes étouffées les unes par les autres, le Destin avale ceux qui traînent au plus bas,
Universellement, des sages des traîtres des alliés traversent la vie du couple. L’emblématique famille reconstituée. Pour que la vie puisse être recréée un univers s’écroule. Les sacrifices sont totaux, intransigeant, tuant tout ceux qui s’opposent ou veulent aider au renouvellement de notre espèce. Le bonheur plein les lèvres face à la mort. L’enfantement dépasse celui de tout prophète, de Jésus, la tension s’enclenche pour se dés enclencher, rien ne nous permet de croire en cet infinitésimale puissance – l’Insurrection se soulève mais la désespérance nous a emparé il y a des décennies de cela – la vérité première de la naissance enlevée à l’humanité depuis tellement de temps, l’enjeu qui se joue entraîne les sacrifices conscients. Et la dévotion égoïste. Le bébé s’exprime, on veut le toucher, le bénir, être béni, mais peu s’aventurent à le protéger.
Le camp des émigrés est un fantôme brut. Raflé, quelqu’un d’importance peut être réduit à un corps mûr prêt à être brûlé. Combustible. Tellement de combustible entassé depuis des années. Continuellement le tumulte couve le petit être, le petit espoir, la transcendante joie qui nous imprègne tous bordé par des pans de crasse. La nature reprend ses pouvoirs et le troupeau se déplace, le chat s’impose, le chien prévient. Dans un espace intensément renouvelé et ainsi écrasé la véritable humanité transperce l’horreur, le monde nous oublie.
Référant passé ou actuel nous mettent continuellement en jeu face aux vérités du siècle passé. Aujourd’hui, un soi-disant contenu futuriste nous plonge artificiellement dans notre ère avec d’impitoyables éclaboussements. Le temps est fait. L’espace se referme sur lui-même.
Technique étirée à la limite factice où le vraisemblable et le cinéma dépassent l’imagination, l’homme se transforme en roquette folle ; le déchaînement de la mort laissant oublier l’espoir.
C’est en rayant notre passé et tout ceux qui y ont vécu qu’un nouvel être vivra. De fantastiques sauveurs pourraient faire la différence, ils ne sont pourtant eux aussi qu’un vaisseau fantôme écumant les mers mortes. Les rires des enfants reviendront-ils ? Le dernier à mourir s’il te plaît éteint la lumière.
En un tour de force majeur notre quotidien devient dément et en séquences brutes la violence invisible du troisième millénaire inonde les continents. On ne trouve plus refuge. Et si on ne peut pas empêcher l’horreur, l’horreur, qu’est ce que sera un tout nouveau commencement ? Une goutte d’eau dans un océan de merde.
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